L'épicerie du Saint Esprit appelle à l'aide

Mesdames, Messieurs, VOUS NE POURREZ PAS DIRE QUE VOUS NE LE SAVIEZ PAS!

LES TEMPS SONT DURS POUR LES EPICERIES

Pas facille, pour le commerce rural, de faire face à la multiplication des grandes surfaces. Après Saint-Denoual, c'est à Pleven qu'une épicerie en appelle au soutien des habitants.

Vous ne pourrez pas dire que vous ne le saviez pas ! Si le scénario se confirme, ou iront les gens de Pléven et les touristes, les campeurs pour acheter leurs pains, leurs journaux, et toute l'épicerie que l'on trouve dans notre supérette?

Ainsi commence le courrier que Christian et Cathie ont écrit aux habitants de la commune. Rédigé en avril, cet appel à l'aide figure dans le dernier bultin municipal. Exactement comme pour l'épicière de Saint-Denoual qui avait pris sa plume, en octobre, pour inciter les habitants du village à faire vivre son petit commerce multi-services.

De fait, pour Christian et Cathie, ça n'est pas simple non plus. Ils sont racheté le bar-épicerie-dépôt de pain du Saint-Esprit-des-Bois, à Plédéliac, en 2009. La première année a été plutôt positive. La suite, plus compliqué, surtout quand le boulanger su Saint Esprit a ouvert son propre commerce. Car on a beau faire: le pain est un produit d'appel incontournable en milieu rural. Le couple pensait avoir trouvé la solution en reprenat l'épicerie voisine, à Pléven, début 2012. Epicerie dont ils ont racheté le fonds, et dont le local et le matériel appartiennent à la commune. "Notre comptable nous a donné le feu vert... L'idée c'était de faire assez de chiffres d'affaires pour deux personnes. On espérait aussi avoir plus de poids vis-à-vis des fournisseurs."

Las, le commerce de Pléven, tenu par Cathie, n'atteint que 70% des objectifs. "Du coup, on ne se verse pas de salaire. On équilibre tout juste. On se prive pour la société, pour payer les charges." Christian et Cathie ont fait leur calcul : "Il suffirait d'un €uro par jour et par habitant pour conserver la supérettede Pléven". Christian met aussi en avant les services rendus, que se soit au Saint-Esprit ou à Pléven. il cite les crédits accordés aux clients, parfois par commodité, parfois aussi parce qu'ils sont vraiment dans la gêne...

" sans ça, on ne travaillerait pas, c'est sur, mais ce n'est pas toujours évident à gerer, avoue Christian. On est parfoit une roue de secours. On aimerait bien en avoir les retours, ou par exemple voir les  ASSOCIETIONS LOACLES prendre quelques articles chez nous pour leurs manifestations."

Bien sûr, les deux commercants se posent aussi des questions. Y compris sur eux mêmes  : " Parfois on se demande si le problème ne vient pas de nous..."

QUI SAIT, LEUR APPEL SERA PEUT-ÊTRE ENTENDU......